Dans eComercio Agrario, nous avons interviewé Álvaro Partida López, directeur adjoint et responsable de la communication de Partida Logistics . Depuis qu’il a rejoint l’entreprise familiale, il s’est distingué par sa contribution au développement des tâches de marketing dans le but d’établir des canaux de communication internes.
Par : Barbara Aguayo Martínez, journaliste culinaire @BarbaraAguayoM3
Partida, la principale agence douanière du sud de l’Espagne, opère à partir d’Algésiras, mais dans quels autres ports offre-t-elle des services, tant au niveau national qu’international ?
Nous sommes physiquement situés à Algeciras, mais nous effectuons les procédures douanières et para-douanières (santé, soivre, phyto…) nécessaires au dédouanement à n’importe quel point de douane en Espagne. Nous avons 99 ans d’expérience en matière de dédouanement.
Nous opérons actuellement à Huelva, Séville, Cadix, Almeria, Murcie, Valence, Castellon, Alicante, Lleida, Saragosse, Pampelune, Irun, Bilbao, Vigo, Madrid et Barcelone avec des marchandises transportées dans des camions et des conteneurs. Cependant, dans des pays comme le Portugal, le Maroc, la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, nous avons des partenaires qui nous assistent dans les opérations que nos clients mènent dans les différents ports européens.
Nous travaillons actuellement sur un projet visant à former les agents des douanes européennes au dédouanement dans n’importe quel poste de douane de l’UE. Par exemple, une agence néerlandaise pourra demain dédouaner des marchandises dans les ports espagnols et vice versa. Il s’agit d’un projet très ambitieux et nous envisageons de l’étendre à d’autres marchés.
Partida fournit non seulement des services douaniers et logistiques pour les marchandises transportées par conteneur et par camion, mais donne également des conseils complets à ses clients. Sur quels marchés fournissez-vous des conseils en matière d’exportation ?
En effet, nous disposons d’un Département Projets, dirigé par notre collègue David Naranjo, représentant en douane avec plus de 15 ans d’expérience à Partida.
Nous offrons des conseils en matière de commerce extérieur et de douanes aux entreprises établies ou en phase de démarrage. L’ objectif principal est de créer un lien de confiance en partageant avec eux les particularités de la douane et de la fiscalité, les obligations légales et fiscales liées à l’exportation et à l’importation, et en faisant en sorte que nous parlions la même langue. Nos clients nous demandent principalement des conseils sur les échanges de marchandises avec le Maroc, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Amérique latine et l’Asie.
Ces dernières années, vous avez suivi la « vague de la digitalisation » en mettant à la disposition de vos clients de nouveaux outils. En quoi consistent ces nouveaux outils et quels sont les objectifs qu’ils visent à atteindre ?
En ce sens, nous étions à la recherche d’un logiciel qui offrirait davantage de nouvelles fonctionnalités au profit de l’ensemble de l’entreprise. Depuis ce saut qualitatif, nous sommes en mesure de gérer plus efficacement les tâches administratives (facturation, comptabilité et finances) et opérationnelles.
De toute évidence, il était essentiel que les clients voient que « nous sommes sur la vague », qu’ils disposent des outils leur permettant de voir en temps réel le statut de leurs marchandises dans les ports et qu’ils aient un accès direct à la documentation. En bref, nous sommes plus agiles et plus transparents que jamais.
En ce qui concerne le secteur agroalimentaire, quelle est l’importance de ce secteur dans votre entreprise et que faut-il faire pour fournir un bon service ?
Le secteur agroalimentaire a un poids et une importance considérables, puisqu’il représente environ 75 % de la quantité totale de marchandises que nous expédions.
Équipe de départ logistique
Le service d’importation est divisé en camions (fret en provenance du Maroc) et en conteneurs (en provenance d’Amérique latine, d’Afrique du Sud, du Kenya, etc.) Les départements d’exportation ont des destinations en Afrique, aux États-Unis, au Canada et en Asie, et le transit avec des marchandises en provenance du Maroc avec une destination directe vers les pays européens et le Royaume-Uni. Nous sommes spécialisés dans la logistique des fruits et légumes pour les opérations d’importation, d’exportation et de transit.
La gestion de cette énorme quantité de mouvements de marchandises nécessite de longues heures d’ouverture ainsi qu’une main-d’œuvre bien formée et des outils informatiques. Cependant, bien que nous disposions des meilleurs équipements et que nous soyons hautement qualifiés dans notre travail quotidien, nous dépendons également de l’agilité des différents organismes pour obtenir leur conformité et libérer les marchandises. En ce sens, le port d’Algésiras, les douanes et les agences para-douanières travaillent du lundi au dimanche, étant les seuls en Espagne à présenter ces caractéristiques.
En 2021, avec la pandémie en toile de fond, dans quelle mesure les flux de marchandises de l’entreprise seront-ils affectés ? Cela a-t-il entraîné des pertes ?
2021 a été une année très positive puisque nous avons réussi à améliorer les chiffres de 2020 malgré les difficultés que nous connaissons tous. Les changements technologiques rapides mais nécessaires qui se sont produits à la suite de la pandémie et la confiance des clients actuels et nouveaux nous ont aidés à continuer à nous différencier dans le secteur et à rester une agence douanière de premier plan en Espagne.
En ce qui concerne les pertes, nos activités quotidiennes n’ont pas été affectées par les restrictions, car notre activité est essentielle au bon fonctionnement des chaînes logistiques. De mon point de vue, tous les acteurs de la chaîne sont heureux qu’une reconnaissance soit enfin accordée à toutes les personnes et organisations travaillant dans le domaine de la logistique.
Dans quelle mesure le Brexit a-t-il modifié les relations d’exportation avec le Royaume-Uni ?
Contrôle des camions chez Partida Logistics
Le Brexit a complexifié les relations commerciales, ajouté des tâches administratives et logistiques et augmenté les coûts. Du jour au lendemain, le Royaume-Uni a quitté l’Europe et des frontières sont apparues, ce qui se traduit par des formalités douanières. Pour les organisations qui n’échangent pas de marchandises avec des pays extérieurs à l’UE, le changement a été beaucoup plus fastidieux que pour les entreprises qui exportent/importent sur les marchés internationaux.
Du jour au lendemain, elle est passée de l’émission d’un simple bon de livraison à l’émission d’une facture commerciale contenant davantage d’informations pour l’achat/la vente de marchandises au Royaume-Uni, au traitement des formalités douanières et para-douanières à l’entrée et à la sortie, et à la nécessité de se familiariser avec les Incoterms afin de répartir les tâches et les responsabilités entre les exportateurs et les importateurs. Ce sont les transporteurs qui sont devenus les acteurs clés d’une coordination efficace et qui ont évité les retards dus au manque de documentation aux frontières.
En bref, le Brexit est là pour durer et plus vite les entreprises s’adapteront aux changements, mieux ce sera. Et ce n’est qu’un début, à partir du 1er juillet 2022, date d’entrée en vigueur du certificat phytosanitaire, la complexité sera plus grande que jamais. Mais nous serons là pour vous offrir un service rapide et professionnel.
Publié dans eComercio Agrario
